Essayez-vous de toujours plaire aux autres ?
Découvrez quels sont les origines de ce type de fonctionnement et quels sont ses conséquences sur votre confiance en vous.
Découvrez aussi 5 solutions en vous pour vous en débarrasser et ainsi pouvoir affirmer votre identité et satisfaire vos besoins.
En fait, vous essayez constamment de plaire à votre entourage. Vous vous demandez très souvent si les autres vous apprécient et vous cherchez sans cesse à mesurer votre impact sur elles/eux. Vous efforcez de satisfaire leurs besoins et vous évitez de les contrarier, et tant pis, si cela vous oblige à vous sacrifier et à mettre de côtés vos opinions, vos valeurs, vos besoins et vos envies.
· Solliciter en permanence l’avis des autres.
Vous avez beaucoup de mal à prendre vos décisions et à faire vos choix, sans solliciter l’approbation de votre entourage. De fait les autres autour de vous, vous semblent souvent plus compétent(e)s, plus cultivé(e)s, plus élégant(e)s, plus efficaces… et vous avez plus confiance dans leur avis que dans le vôtre.
· Ne pas savoir dire « non »:
Vous avez du mal à dire votre désaccord ou votre refus. Il se peut que vous ayez peur des conflits. Vous pouvez craindre que si vous dites non, l’autre en face de vous vous en voudra, qu’il ou elle vous rejettera, voir même qu’il ou elle cherchera à se venger, et à vous punir. Vous pouvez même penser que vous n’avez pas le droit de non, que cela ne « se fait pas ».
· Ne pas savoir comment fixer des limites.
Vous pouvez avoir des difficultés à affirmer vos limites, voir même à identifier celles-ci. Vous avez peut-être appris que vous deviez être gentil(le) et placer les besoins des autres avant les vôtres. Vous pensez probablement que vous sacrifier pour les autres fait de vous une bonne personne, qu’en vous comportant ainsi, vous gagnerez l’attention, la sympathie voir même l’affection des autres.
· Endosser la responsabilité de tout
Vous vous excusez de tout, même des choses pour lesquelles vous n’y pouvez strictement rien. Vous vous sentez peut-être responsable du bien être de vos proches. Vous vous dites que vous devez tout faire pour qu’ils ou elles aillent bien . Vous avez même tendance à considérer que vous avez échoué, s’ils ou elles semblent aller mal.
Avez-vous trouvé dans cette liste, certains de vos comportements ?
Alors vous souffrez probablement d’un besoin constant de plaire et vous avez très peur d’être rejeté(e). Vous n’avez pas vraiment confiance en votre propre point de vous et vous n’écoutez pas beaucoup vos intuitions et vos ressentis. En fait, au lieu de vous fier à vos propres perception des choses, vous préférez vous fier à celles des autres. De même vous considérez que vos besoins sont secondaires et qu’il est normal de prioritiser ceux des autres, sous peine d’être un(e) égoïste.
Vous vivez avec la certitude que vous devez plaire à vos parents, vos frères, vos sœurs, vos amis, vos professeurs, votre partenaire, votre employeur(se), vos collègues, vos enfants, vos voisin(e)s et même les inconnus. La seule exception à cette règle, la seule personne envers laquelle vous ne ressentez pas cette obligation, c’est vous-même. Les désirs des autres l’emportent en général sur les vôtres.
Vous ne vous préoccupez pas beaucoup de vous-même. Vous ne vous dites pas «Voici ce que je veux et ce que je ressens», mais plutôt «Voici ce que tu veux pour être content(e) de moi». De fait, vous ne savez pas très bien ce que vous voulez et de ce dont vous avez besoin. Votre besoin de plaire vous prive de votre identité et de votre relation à vous-même.
Vous avez raison quand vous affirmez qu’être à l’écoute des autres et être empathique sont des qualités. Le problème est que vous vous noyez dans votre altruisme. Vous vous ignorez et vous n’osez pas vous affirmer. Pour plaire et ne pas offenser, vous sacrifiez sans aucune hésitation ce qui est important pour vous
En fait, dans votre vie, tout le monde a des droits, sauf vous. Et tant pis, si au fond de vous-même, vous n’en pouvez plus de frustrations, de tristesse, et d’incompréhension. Tant pis également si vous vous épuisez à force de vouloir satisfaire les autres, car bien entendu, vous avez aussi tendance à ignorer votre fatigue, votre stress, votre surcharge mentale, physique, émotionnelle… Tant pis pour votre estime de vous-même, qui diminue à chaque fois que vous n’osez pas vous affirmer. Et enfin tant pis pour les autres, qui n’auront peut-être jamais la chance de vous connaitre réellement et d’apprécier la personne que vous êtes vraiment.
La façon dont votre entourage vous perçoit échappe totalement à votre contrôle. Nos émotions ne sont pas le reflet exact de ce qui se passe, mais des interprétations que nous faisons en fonction de nos croyances et de nos expériences précédentes. Nos émotions sont de fait, des vécus intimes, sur lesquels les autres n’ont aucun impact direct.
Quelques soient les efforts que vous pouvez faire pour plaire, pour amadouer les autres ou pour satisfaire leurs besoins, vous n’avez aucun moyen de savoir comment les autres vont interpréter et vivre vos efforts.
Votre collègue n’a pas eu l’air d’apprécié le café que vous lui avez apporté ce matin J’ai 3 interprétations à vous proposer
La vérité est que seul(e) votre collègue pourrait vous dire qu’elle est la véritable raison de son attitude. Vous n’avez en fait aucun moyen de deviner ce qui s’est passé dans sa tête. Si devant son attitude maussade, vous avez immédiatement pensé qu’il ou elle ne vous aime pas, il se peut que c’est vous qui ne vous aimez pas beaucoup. Vous avez en fait projeté votre opinion négative de vous-même sur votre collègue.
De façon général, ce qui vous rend agréable aux yeux de quelqu’un sera perçu comme un défaut par d’autres. Ainsi, si vous vous montrez très direct(e) et exprimez facilement vos opinion, certains apprécieront beaucoup votre comportement, d’autres seront dérangés. Leur réaction dépend d’eux et pas de vous.
De plus, au-delà des vécus émotionnels de chacun, il y a beaucoup d’autres facteurs qui influencent la façon dont quelqu’un peut vous percevoir à un moment donné: une mauvaise journée au travail, un problème de santé, des soucis familiaux…
De fait la majorité des personnes que vous allez croiser au quotidien sera trop prise pour vraiment faire attention à vous. Ils ou elles n’auront aucune opinion de vous.
Si vous avez souvent l’impression que les gens autour de vous ne font pas assez attention à vous ou qu’ils ne vous apprécient pas, et si cela provoque en vous une souffrance et/ou de l’anxiété, cela est probablement beaucoup plus le résultat de votre manque de confiance et de bienveillance envers vous.
Vous vous jugez au fond très durement, et vos croyances agissent sur vous comme un philtre déformant.
Rappelez-vous, vous ne contrôlez absolument pas comment les autres vous perçoivent. Alors plutôt que chercher à tout prix à agir sur quelque chose qui vous échappera toujours, si vous appreniez à vous connaitre et à vous aimer vous-même ?
Il s’agit d’établir la liste des expériences que vous ressentez comme agréable, l’important étant vraiment de vous baser sur vos sensations pour identifier ce qui vous fait plaisir. Vous pouvez ainsi lister vos musiques, vos films, vos livres, vos odeurs, vos aliments, vos activités de loisirs favorites, et tout ce que vous n’aimez pas ou qui vous laissent indifférent. Le but de l’exercice est d’approfondir la relation que vous entretenez avec vous-même, en apprenant à vivre vos besoins.
Vous étendrez ensuite cette liste à ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas chez vos proches. Cela vous permettra de rééquilibrer la dynamique relationnelle que vous entretenez avec vos proches, aujourd’hui dominée par la question inverse : « Ils/elles m’aiment ou pas ».
Ceci requiert un renversement de l’objet de votre attention. Au lieu de mettre toute votre énergie à tenter de déceler ce que veulent ou ressentent les autres, concentrez votre attention sur vos besoins et à vos ressentis à vous. Sachez où vont vos préférences.
Vous avez peut-être l’habitude de prendre vos décisions en fonction du consensus. Pour changer cette habitude, pratiquez la prise de petites décisions indépendantes et progressez ensuite vers des décisions plus importantes. Commencez par envisager vos options sans demander l’avis des autres et sans trop vous remettre en question. Rappelez-vous que vous n’avez pas à satisfaire tout le monde, mais seulement vous-même. Il n’est pas de votre responsabilité de rendre tout le monde heureux. Si quelqu’un a une opinion ou une envie, c’est à lui/elle de l’exprimer, et ce n’est pas à vous de deviner ce qu’il/elle souhaite.
En prenant ces décisions indépendantes, vous renforcerez votre capacité à faire confiance à votre propre jugement et à honorer vos propres préférences et besoins.
Les valeurs qui comptent pour vous et vos engagements envers vous-même sont tout aussi importants que les besoins des autres. Vous devez reconnaître cette importance et ne pas sous-estimer ce qui constitue de fait la base de qui vous êtes.
En faisant preuve de constance envers vos objectifs, qu’ils soient à court terme ou à long terme, tels que vous accorder 15 minutes de détente tous les soirs, ou entamer une nouvelle formation, vous envoyez un message positif à votre cerveau. Vous lui démontrez que vos besoins sont aussi importants que ceux des autres.
Maintenir ces engagements envers vous-même est une façon de vous montrer que vous méritez autant d’attention et de dévouement que vous en donnez aux autres. Cela renforce votre estime de vous-même et vous permet de vous sentir plus en harmonie envers qui vous êtes vraiment.
Ne négligez pas vos propres plans, car c’est à travers eux que vous construisez une relation solide avec vous-même, basée sur la bienveillance et la confiance envers vous.
Exprimez calmement vos désaccords dès que vous les ressentez. Et tant pis si vos paroles ou vos actes peuvent déplaire. C’est un risque à prendre pour prendre soin de vous efficacement.
Apprenez à extérioriser votre propre colère d’une façon constructive et apprenez à vous en servir pour améliorer vos relations personnelles. Vous devez, pour ce faire, suivre quelques règles:
Le principe de base est le suivant: gardez votre calme et exposez de nouveau votre point de vue, quelle que soit la réaction de l’autre. Ne lui permettez pas de vous obliger à vous défendre. Soyez ferme, mais ne criez jamais. Crier montre en effet que vous êtes en position de faiblesse. N’attaquez pas l’autre, mais expliquez lui vos ressentis et ce qui vous a affecté. Les gens n’écoutent vraiment que s’ils sont dans un état de réceptivité. Si vous les attaquez, ils seront sur leurs gardes et ne voudront rien entendre.
Ensuite, critiquez non pas la personne elle-même, mais son comportement. Enfin, vous devez être précis(e) dans vos exigences. Si vous décrivez clairement à votre interlocuteur(trice) le comportement qui devrait selon vous être amélioré, il y a plus de chances qu’il ou elle vous écoute.
Évitez les relations à sens unique et affranchissez-vous des relations qui vous emprisonnent. Les relations avec vos proches sont importantes mais elles ne doivent pas être sauvegardées, au prix de votre santé émotionnelle. De fait, malgré tous vos efforts, certaines ont peu de chance de s’améliorer. En effet, il y a aura toujours des personnes qui refuseront de s’adapter à vos efforts pour apporter un meilleur équilibre à votre relation. S’il s’agit d’un(e) proche, vous devez leur donner le temps de s’adapter. Mais s’ils/elles ne changent pas d’attitude envers vous, vous devrez vous résoudre à un éloignement ou même à une rupture.
Enfin, accordez toujours le bénéfice du doute à l’autre : Si vous êtes vrai(e) dans ce que vous dites, et si vous exprimez vos ressentis, il y a de grandes chances que l’autre apprécie votre sincérité et la confiance que vous lui accordez. Et si cela ne fonctionne pas, tant pis pour l’autre qui aura perdu la chance de vous découvrir.
Pour terminer, je vous offre cette méditation à écouter et ré-écouter pour vous réconcilier avec vous-même et avec celles et ceux qui vous entourent: Méditation guidée: Créer votre cercle de bienveillance et d'amour
Enfin, si vous voulez aller plus loin dans la compréhension de vos peurs et de vos blocages et dans l’acceptation de qui vous êtes, je vous propose que nous nous rencontrions très vite, pour peut-être entamer une psychothérapie ensemble.
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